Les Chaouis, issus d'une civilisation berbère, ont su préserver un savoir-faire unique transmis de génération en génération. Leur quotidien, marqué par des rituels ancestraux et un respect profond de la nature, a été l'objet de nombreuses études et explorations. Parmi celles-ci, l’œuvre de Thérèse Rivière, ethnologue et chercheuse, s'est particulièrement distinguée, notamment à travers ses travaux sur les rites agraires et les techniques traditionnelles dans les tribus Chaouies.
Cette exploration du monde chaoui, combinée à l’art de Cherif Merzougui, peintre et décorateur chaoui, nous invite à plonger dans l’âme de cette culture et à comprendre la beauté et la richesse de ses représentations artistiques et sociales.
. Cherif Merzougui, peintre et décorateur chaoui est né le 8 février 1951 à Amentane et emporté par un diabète le 4 avril 1991 à Alger.
Cet artiste peintre a étudié à l'École des beaux-arts de Constantine Gustave Mercier-Lacombe pendant les années 1964 à 1967. De 1972 à 1974, il se dirige vers l'École des beaux-arts d'Alger sous la direction du peintre Bachir Yellès. Il reçoit le 1er prix du portrait de Mustapha Benboulaïd, en mars de l’année 1981, et participe dans plusieurs expositions, dont la salle Mougar d’Alger.
La compagnie Air Algérie acquit presque toute la totalité de la collection. Il gagne le premier prix à Souk Ahras avec l'œuvre Mariage dans les Aurès en 1983. Il initiera plusieurs artistes peintres à l’École régionale des beaux-arts de Batna ou dans son atelier.
M'hamed Issiakhem a dit de lui, il est le don et la passion de la peinture.
. Thérèse Rivière :
Thérèse Marguerite Henriette Rivière est née à Paris le 30 décembre 1901, de père d'origine ardéchoise et de mère Picarde. En décembre 1934, Thérèse Rivière part un an en Algérie pour étudier l'ethnie berbère des Chaouïas dans l'Aurès. Elle sera secondée par Germaine Tillion, alors étudiante de Marcel Mauss.
Les deux femmes arrivent le 11 janvier 1935 à Arris. Elles s’installent d'abord à Menaa, puis, en avril 1935, partent chez les Chaouis, éleveurs et agriculteurs du versant saharien de l’Ahmar Khaddou, dans le douar Tadjmout (Biskra). Elles s’établissent chez les Beni Melkem puis, en juin, chez leurs voisins de l'ouest les Ath Abderrahman Kébèche.
Thérèse Rivière étudie plus particulièrement les techniques traditionnelles (agriculture, tissage…) pendant que Germaine Tillion s'intéresse aux mœurs et coutumes. Thérèse Rivière rentre à Paris en 1936.
Elle dépose son sujet de thèse "Aurès-Algérie – Les rites agraires dans une tribu semi-nomade (Ouled Abderrhaman) et dans une tribu sédentaire (Nawser d’Amentane) " à la section Sciences religieuses de l’École pratique des hautes études.
De la mission dans les Aurès, Thérèse Rivière rapporte 857 objets et Germaine Tillion 130. Les fiches muséographiques de chaque objet ont été rédigées par Thérèse Rivière jusqu’en 1944 avec une très grande rigueur : les noms des artisans y figurent très souvent ainsi qu’une photographie montrant aussi bien les étapes de sa fabrication que son usage. Les résultats de la mission sont présentés au Musée de l’Homme dans une exposition intitulée l’Aurès à partir du 28 mai 1943.
Photos Prises le 4 octobre 1936 à Amentane durant le mariage de Sadok Rihani et Khamsa Senahi. Sadok était le guide interprète que Thérèse Rivière a choisi pour l'accompagner chez les Ath Abderrahmane de Kebach, et Khamsa Senahi, une très belle jeune fille de Kebach qui est devenue l'amie de Thérèse.
Deux photos parmi trois prises ce jour là par Thérèse Rivière :
. Sur la route d'Amentane, la fiancée est montée sur un mulet.
. Arrivée de la fiancée à Amentane.
Portraits de Femmes Chaouias..
Bébé emmailloté. Amentane, ( Aurès Algeria ). 4 décembre 1936.
Thérèse Rivière.
Travail de la laine à Amentane en 1936. Thérèse Rivière.
Femmes décorant une poterie, Oasis d'Amentane. Thérèse Rivière, 1935.
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