Surnommée "Thaqli'ith Thaqadhimet Nabouzina ثاقليعث ثاقذيمت نبوزينة" en langue chaoui, la vielle ville de Bouzina ou le Vieux Bouzina comme l'appelle les anciens habitants de la localité, fut construite sur une colline rocheuse suivant un ancien modèle urbanistique remontant à avant la colonisation française.
Panorama.
Bouzina . 1924. Revue l'Afrique du Nord Illustrée.
. Au cœur des Aurès, Bouzina dévoile ses trésors naturels et ancestraux.
Réputée pour ses vergers luxuriants et ses sources cristallines, cette région montagneuse offre un spectacle unique où la nature et l’histoire se rencontrent. En contrebas du village, plusieurs sources d’eau vive témoignent de la richesse du terroir local. Parmi elles, la source Aïn Abdul Sadiq (عين عبد الصادق) jaillit d’une grotte profonde, notamment par temps de vents forts, comme un souffle ancien réveillant la montagne. Non loin de là, Aïn Sawte Abdellah (عين صوت عبدالله) émerge discrètement sous une vieille maison en pierre, toujours debout, témoin silencieux d’un passé préservé. La plus emblématique reste Thet Ntabgha (ثيت نتابغا), célèbre pour la fraîcheur saisissante de ses eaux, dont la température glaciale étonne même en plein été.
Ces sources, véritables veines d’eau pure, alimentent le barrage de Bouzina et prennent vie principalement à partir du mois de mai, annonçant le renouveau de la saison.
À noter que le Vieux Bouzina a été officiellement classé en 1928, confirmant ainsi son importance patrimoniale et son rôle central dans l’histoire de la région.
. L'Oued Bouzina.
Le réseau hydrographique de Bouzina est dominé par l’Oued Bouzina, cours d’eau principal dont le trajet, souvent souterrain, serpente discrètement sous les terres avant de réapparaître à l’air libre. Si son débit faiblit durant l’été, il n’en reste pas moins essentiel à la vie locale.
Ses eaux, bien que non potables, sont précieuses : elles irriguent les jardins en terrasses grâce à un ingénieux réseau de séguias, témoignant du savoir-faire hydraulique ancestral des habitants.
L’oued joue aussi un rôle symbolique fort : il scinde le village en deux hameaux : Malou d’un côté, Samer de l’autre, unis par l’histoire mais séparés par le fil de l’eau.
Durant la Guerre de Libération Nationale 1954 - 1962, l'armée Française y installa de nombreux postes de garde, dont celui qui se trouve au sommet de la colline, renforçant ainsi la surveillance du village.
Minaret de la Mosquée Antique.
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