Les Falaises du Ghoufi.
La Chaine Montagneuse Djebel Ahmar Khaddou جبل أحمر خدو.
Cette majestueuse chaîne montagneuse est située au Sud-Est des Aures. Elle se présente sous forme d'une masse rocheuse sédimentaire teintée d'une coloration rougeâtre, et formant une frontière naturelle entre les Aures et le Sahara. Ces montagnes s'étendent sur une distance de 70 km, du sud des Monts Chelia à M'Chounech. Le plus haut sommet de ces collines est le "Jbel Taguetiout تقطيوت (1942 m) (déviation du mot "Taguechout" et qui signifie en berbère chaoui un "crâne" ou "sommet"). Il est suivi du Jbel Bardoud بردود (1795 m).
Les sommets sont presque dépourvus de couvert végétal, à l'exception de certains arbustes, tels que les genévriers, et les eucalyptus en raison du climat à étés chauds et secs.
Plusieurs Oueds traversent cette région, dont le plus important est l'Oued L'obiad (الواد الأبيض) qui est considéré comme le plus important des oueds des Aures. Ce dernier s'étend sur une distance d'environ 100 kilomètres du Nord au Sud.
Les habitants de Djebel Ahmar Khaddou étaient composés de plusieurs tribus Amazigh et/ ou Arabe ayant colonisées la région depuis plusieurs siècles. Parmi celles-ci la tribu amazigh de Beni Bouslimane (عرش بني بوسليمان), la tribu de Ghassira (عرش غسيرة), la tribu de M'chounech (عرش مشونش), la tribu de Beniane (عرش بنيان), la tribu de Ouled Abderrahmene el Kebache (عرش أولاد عبد الرحمان الكباش), la tribu de Ouled Ayoub ( أولاد أيوب), la tribu de Ouled Zrara et Achache(عرش اولاد زرارة وعشاش), Ouled Slimane ou Aissa (أولاد سليما أو عيسي), et enfin la tribu de de Chorfa (عرش الشرفة), Srahna (السراحنة) et Beni Malkam (بني ملكم).
La région de Djebel Ahmar Khadou a été témoin de nombreuses batailles durant la colonisation française dont la plus importante est la révolte de Sadek Belhadj (1854/1859) avec la participation de la majorité des tribus ( بني بوسليمان والسراحنة والشرفاء وبني ملكم وأولاد أيوب وأولاد زرارة ولغواسير وأولاد عبد الرحمان وأولاد سليمان بن عيسي وبني يحمد).
Le Camps de la Ferme Lucas ou Musée Messaoud Laïd.
Le Camps de la ferme Saint François Lucas est situé à environ 22 km de Batna sur la Commune de Djerma - Daïra d'El Maadher. Il est considéré comme le plus grand centre de torture (physique et morale), de tri et de transit en Algérie, avec une superficie de 3 hectares. Sa création remonte à 1874. Le bâtiment est de type colonial dont l'architecture est inspirée des châteaux médiévaux. Il est composé de plusieurs bâtiment avec des cours centrales. Le domaine est entouré d'un grand mur percé de plusieurs ouvertures.
Après le déclenchement de la révolution algérienne, les autorités coloniale l'ont transformé en 1956 en un camps de tri et de transit géré par l'armée. Les étables de la ferme sont transformées en bâtiments d'internement et casernement de l'armée. Elles pouvaient contenir jusqu’à 300 prisonniers dont des femmes et des enfants. Les cuisines sont utilisées comme lieu de torture aux fins d'interroger les habitants des Aurès suspectés d'appartenir au FLN. Le premier étage était occupé par le capitaine et sa femme. Le musée porte actuellement le nom du martyre « Messaoudi Laïd ».
Peu d'informations circulent sur ce musée malgré tout l’intérêt qu'il peut susciter
Au fond de la première cour se dressent trois mausolées contenant les restes de 15 martyres non identifiés. Les restes des 124 autres personnes assassinées dans ce centre ont été retrouvés dans divers coins de la ferme, dont le puits. Ils ont été transférés au cimetière des martyres.